Catherine Leutenegger
CARTELS SPECIMEN 24
BIOGRAPHIE
Catherine Leutenegger (CH, *1983) est une artiste plasticienne, photographe et enseignante basée en Suisse. Titulaire d'un diplôme d’études postgrades en Photographie obtenu en 2007 à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL), son œuvre a fait l’objet de nombreuses récompenses : dont le Prix Photographie Vaud 2018, le Manor Cultural Prize et deux Swiss Design Awards. Son travail a été exposé et publié dans le monde entier et fait partie de plusieurs collections : dont la Fondation MAST, le Musée Niépce, la Collection BCV et Photo Élysée.typo3/#_msocom_1
La pratique artistique de Catherine Leutenegger joue sur la transversalité des outils photographiques conventionnels et instruments scientifiques de fabrication d’images, le rapport d’échelle, la spatialité et l’ambiguïté des formes. Elle soulève de nouvelles réflexions sur l’omniprésence numérique, la matérialisation du virtuel qui inaugure une reformulation de notre expérience de la réalité parallèlement à une tendance générale s’orientant vers la dématérialisation. Sa série en cours New Artificiality composée de plusieurs volets – et dont une sélection de pièces jalonnent la première salle de l’exposition SPECIMENS 24 – explore le potentiel de l’impression 3D à façonner, retranscrire et conserver le monde tangible à partir du virtuel. Au cours de ses 50 années d’existence, l'impression 3D s’est fait une place dans l'histoire moderne en étant considérée comme la quatrième révolution industrielle. Quels bouleversements nous réserve-t-elle ?
New Artificiality, 2015
- Slice 001a, Failed 3D-printed Cross Section of a Human Torso, Bottom
- Slice 001b, Failed 3D-printed Cross Section of a Human Torso, Top
- Slice 002a, Failed 3D-printed Cross Section of a Human Torso, Bottom
- Slice 002b, Failed 3D-printed Cross Section of a Human Torso, Top
- Slice 003a, Failed 3D-printed Cross Section of a Human Torso, Bottom
- Slice 003b, Failed 3D-printed Cross Section of a Human Torso, Top
Les limites de l’impression 3D comme nouveau langage esthétique et formel. Les aberrations et artefacts émanant des failles du procédé de fabrication me fascinent particulièrement. Entre formes organiques aléatoires et imprécisions techniques issues du logiciel ou de la machine, il en résulte parfois des objets difficilement identifiables « entre naturel et artificiel ». Depuis plus de 10 ans, je collectionne et photographie ces ratés d’impression 3D dans mon studio photo sur un fond neutre. Dépourvues de contexte et d’échelle, j’expose ces pièces singulières comme des spécimens étranges en reprenant les codes du cabinet de curiosité.
Site web de l'artiste : cleutenegger.com