Fourmis des bois
De nombreux Suisses ont contribué depuis plus de deux siècles à la connaissance des fourmis. Par exemple Pierre Huber (1777-1840), puis Auguste Forel (1848-1931) dont la collection des fourmis de Suisse est déposée au musée de zoologie. Ainsi que Heinrich Kutter (1896-1990), élève du précédent, dont la collection est également au musée.
C’est à partir de 1982 que la recherche sur les fourmis s’installe de façon permanente au musée avec l’arrivée de Daniel Cherix, puis d’Anne Freitag en 2001. De nombreux étudiants diplômants et doctorants vont se succéder pour aborder différentes questions liées à la biologie, l’écologie et la systématique des fourmis.
Les recherches actuelles se concentrent essentiellement sur trois domaines :
- Ecologie et protection des fourmis des bois (Formica groupe rufa). Ces fourmis se reconnaissent facilement aux grandes fourmilières en forme de dôme constitué de matériel végétal sec (brindilles, aiguilles de conifères) qu’elles construisent en forêt ou en lisière. La Suisse abrite 6 espèces de fourmis des bois. Leur écologie (habitat, régime alimentaire, stratégies de reproduction) est étudiée par les chercheurs du musée depuis plus de 30 ans.
- Les fourmis de Suisse, distribution et Liste Rouge. La Suisse compte 137 espèces différentes de fourmis dont certaines sont très rares et menacées de disparition. Depuis la publication en 1977 par H. Kutter d’une faune sur les fourmis de Suisse, peu d’études sur la myrmécofaune suisse ont été réalisées. Une mise à jour des connaissances est nécessaire.
- Suivi d’une population de Formica exsecta au Parc National Suisse. Le PNS, soustrait à toute influence humaine depuis près d’un siècle, est un laboratoire de rêve pour étudier l’évolution naturelle des organismes. Une colonie de Formica exsecta y est étudiée depuis plus de 60 ans.